Histoire et Patrimoine

Il y a plus de 800 ans

Le village de Saint-Thibault-des-Vignes tient son nom d’un ermite briard et de la culture qui fut pratiquée sur le coteau au sommet duquel il a été bâti initialement. Il borde la rive gauche de la Marne, à un kilomètre au sud de Lagny-sur-Marne, à vingt kilomètres au sud–ouest de Meaux et à quarante kilomètres au nord de Melun.
Son territoire, d’une superficie de plus de 359 ha, est coupé au sud–ouest par le ru de Gondoire, qui se jette dans la Marne à Torcy, vers l’ancien moulin de Douvres. La colline proche de Lagny culmine à 97 mètres, alors que la prairie est 50 mètres plus bas, baignée par la Marne. L’espace bâti s’est étendu sur le versant opposé, en direction de Saint-Germain-des-Noyers et Rentilly (Bussy-Saint-Martin).
L’histoire du village de Saint-Thibault-des-Vignes commence avec la fondation d’un prieuré, près d’une source, dans un canton possédant une immense forêt de hêtres. Notre village est mentionné pour la première fois en 1195 (ecclesia de Sancto Theobaldo) ; c’est pourquoi ses habitants s’appellent aujourd’hui les Théobaldiens.
Thibault serait né à Provins vers 1030, d’une famille liée aux comtes de Champagne et de Brie. Par sa mère, Gisèle de Vermandois, il descendrait de Charlemagne. Destiné au métier des armes, il aurait préféré se retirer du monde sur les conseils d’un ermite de Montereau. Il aurait rejoint un monastère à Metz avant de s’établir dans la forêt de Luxembourg où il fabriqua du charbon de bois (c’est pourquoi les charbonniers l’ont choisi pour patron).
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L'église Saint Jean-Baptiste

Les origines de la commune sont intimement liées à l’histoire de Saint-Thibault, ermite né à Provins en 1033 et décédé en 1066 à Saianega (Province de Vicenza) en Italie.
La construction d’un prieuré avec son église abritant les reliques du saint (canonisé en 1073), rapportées d’Italie par son frère Arnoult, Prieur de Lagny, a fait l’objet d’un pélerinage réputé au XIème siècle. Il donne ainsi naissance à la future commune qui s’est progressivement bâtie sur la colline recouverte de vignes, puis étendue en bas de celle-ci (900 ans plus tard).
Cette histoire est également à l’origine du jumelage entre Saint-Thibault-des-Vignes et Badia Polésine (Province Rovigo-Italie) depuis 2006, une réelle amitié s’étant forgée entre les habitants des deux communes. Un mouvement de rassemblement des villes théobaldiennes est aussi lancé dans plusieurs villes européennes, en France, en Italie et en Belgique notamment.
Ce monument, une des plus anciennes églises de Seine-et-Marne, élément architectural majeur du patrimoine de Saint-Thibault-des-Vignes, mérite toute la reconnaissance due à son histoire.
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La mairie, l’école, le cimetière

En 1856, la commune acheta la maison d’école où fut installée également la mairie. Pour des raisons d’hygiène et de place, il fallut construire une nouvelle mairie-école. La nouvelle construction envisagée depuis 1878, fut achevée sous le mandat de Louis Jacolliot, le 14 octobre 1888. La mairie actuelle y est encore à demeure.
C’est en 1861 que le cimetière qui était sur la place de la mairie, fut transféré à son emplacement actuel.
Le seul monument classé de la commune est son église, dont l’origine remonte à la fin du 11e siècle. Les travaux d’amélioration furent considérables et peuvent faire l’objet d’études pour qui veut s’y intéresser… L’église fut classée monument historique en 1973-1974.
Les Maires de Saint-Thibault
La période révolutionnaire marqua le début de l’administration municipale.
En 1792, monsieur Chauvigny fut désigné maire. En 1793, Monsieur Sellier lui succède, puis c’est au tour de Jean Thomas de 1795 à 1812, et enfin de Jean-Vincent Mercier.
En 1831, les premières élections municipales du 19e siècle installèrent Pierre Gabriel Imbault comme maire, car il était le seul des 10 conseillers élus à ne pas avoir de liens familiaux avec les 9 autres.
Vint ensuite Donatien Enguérand (1840), confirmé dans ses fonctions sous le Second Empire (les maires étaient alors nommés par le Préfet).
Jean Paul Favier est élu en 1876 mais démissionne en 1885, ouvrant une période d’incertitude. Louis Jacolliot, écrivain de talent dans la lignée de Jules Verne (récits de ses voyages, pièces de théâtre, des traités de magie et de philosophie) est élu en 1887 et décède en 1890. Il repose au cimetière.
Lui succèdent Fursy-Cléophée Dutheuil (révoqué en 1894), puis Étienne Lamouroux.
En 1896, Achille Demars (voir sa biographie) est élu maire et le restera jusqu’à sa mort en 1919. Sa tombe est signalée au cimetière de Saint-Thibault-des-Vignes par un buste offert par la population.
Georges Deharvengt (voir sa biographie) dirigea le conseil municipal à partir de 1932 jusqu’en 1938.
Édouard Thomas lui succéda, mais il fut révoqué par le régime de Vichy en raison de ses opinions politiques. Une délégation spéciale administra la commune jusqu’à la Libération, après laquelle Edouard Thomas pu réintégrer ses fonctions. Il resta maire de Saint-Thibault-des-Vignes jusqu’en 1965, date à laquelle Marcel Lhomme fut élu.
En 1971, Marc Brinon accède au fauteuil de maire qu’il conservera durant 32 ans, jusqu’à sa mort le 05 mai 2003.
Le Maire actuel est Monsieur Sinclair Vouriot, élu en décembre 2003.